L'homme idéal existe. Il est québécois de Diane Ducret

Quatrième de couverture

Une jeune femme quitte Paris pour rejoindre son nouveau compagnon qui vit au Canada. Surmontant sa peur de l'engagement et sa phobie des avions, elle fait le voyage mais se retrouve rapidement confrontée à une série d'épreuves : l'arrivée du fils de 5 ans, une sortie en chiens de traîneau qui vire au cauchemar ou encore une ancienne compagne trop présente.

Mon avis

L’homme idéal existe. Il est québécois est un petit roman court qui se laisse lire mais qui ne m’a pas non plus transcendé. Je m’attendais à quelque chose de différents étant donné le pitch, du coup je suis un peu passée à côté. Je ne m’imaginais pas une romance mais à quelque chose de plus drôle, avec plus de rebondissement et de problèmes, notamment à cause de la présence du fils ou de l’ex, mais je n’ai pas vraiment eu tout ça…

Je ne ferai pas de résumé, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour avoir une idée de l’histoire, d’autant que les événements arrivent assez vite. De plus, il s’agit d’un roman de moins de 200 pages donc il se lit très rapidement et on voit vite où l’auteur veut en venir, même si j’avoue que cette fin me laisse perplexe…

L’écriture de l’auteur est agréable à lire et fluide. On nous plonge rapidement dans le vif du sujet car très rapidement la jeune femme, qui n’a pas de nom d’ailleurs, va s’embarquer pour le Canada pour retrouver l’homme idéal, un québécois. Très rapidement les quiproquos commencent à cause du langage. Effectivement, les québécois ont leurs propres expressions, comme nous avons les nôtres, du coup assez souvent, elle ne le comprend pas. Nous non plus d’ailleurs… Ainsi, nous nous retrouvons dans la même situation qu’elle, dans l’incompréhension la plus totale ce qui peut nous mettre dans des situations délicates et aussi énerver parce qu’on ne comprend pas grand-chose…

J’avoue que par moment ça m’a un peu agacé toutes ces expressions à la suite pour bien nous montrer le décalage linguistique, mais j’avoue que si au début c’est amusant, ça perd vite de son charme. Parce qu’à part mettre une barrière entre les deux, ça n’apporte pas grand-chose. D’autant qu’il sait parfaitement se faire comprendre d’elle car à certains moments, il reformule de sorte à ce que ce soit clair.

Je ne sais pas, mais j’imagine que lorsqu’on commence une relation avec quelqu’un, notamment avec un étranger ou quelqu’un qui ne parle pas tout à fait la même langue, ce qui peut être pas mal c’est d’être raccord et d’essayer de se faire comprendre. Ça ne fait que quelques semaines qu’ils sont ensembles, il est évident qu’elle ne puisse pas savoir toutes les expressions québécoises…

Ensuite, ce qui me fait tiquer c’est qu’ils ne se connaissent à peine et qu’elle aille passer la semaine chez lui, à des kilomètres de chez elle… J’avoue que là, ça ne m’a pas semblé crédible…Donc l’entrée en matière était déjà difficile pour moi… Puis, le fait que « l’ancienne compagne trop présente » est quasi inexistante dans l’histoire et ça, d’un côté c’est vraiment dommage. Alors certes il y a une allusion à un moment donné et on la voit 5 min à un autre moment, mais c’est tout, je ne vois pas en quoi elle est une gène… Du coup, avec un tel pitch dans la 4e de couverture, je m’étais imaginée un tout autre scénario mais là, pas de quoi fouetter un chat puisque c’est comme si elle n’existait pas… S’il y a des problèmes entre eux, ça vient d’ailleurs…

Quant à la présentation avec le fils, là non plus ça ne m’a pas semblé crédible, rare sont les gens à présenter leur enfant à une personne qu’on connaît à peine et dont on n’est pas certains de poursuivre la relation sur le long terme, surtout quand l’enfant est très jeune… Le parent en général est plutôt réticent et va mettre du temps avant de franchir le cap des rencontres or là, ça fait 2 semaines et c’était fait…

En ce qui concerne les personnages, je ne m’y suis pas vraiment attachée. Je regardai cette histoire de loin, sans être vraiment impliquée dans ce qu’il lui arrivait. Elle fonce dans une relation mais ne sait pas vraiment où elle va, en même temps quand c’est les prémices c’est normal, il faut apprendre à se connaître mais là, c’est assez étrange, rien d’étonnant à ce que la fin soit ainsi… Mais du coup je me demande ce que l’auteur voulait nous montrer avec cette histoire.

En bref, L’homme idéal existe. Il est québécois est un roman qui se laisse lire mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. C’était amusant le décalage linguistique qui peut entraîner des quiproquos et situations étonnantes. Même si au bout d’un moment les expressions québécoises ça va 5 min parce qu’on ne les comprend pas, ça devient lourd.

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